Guy Debeaupuis est un homme discret. Il a toutefois accepté de nous recevoir pour nous parler de l’activité de sa société récemment renommée EDI COM LABEL. Installée au sein de la zone d’activités de Longueil-Annel, elle est spécialisée dans la fabrication d’étiquettes. En 2016, 220 millions d’étiquettes ont été fabriquées puis expédiées partout en France ! Entouré par une équipe de neuf salariés, il a redonné une nouvelle jeunesse à l’entreprise. Car être discret n’empêche pas d’être passionné, et c’est son cas. Il fait partie de ces personnes à qui la création d’entreprise ne fait pas peur et, mieux encore, pour qui les défis sont un moteur puissant. A 63 ans, « il n’est pas question de prendre ma retraite ». Natif d’Epernay, il a travaillé quelques années chez Moët & Chandon avant de se diriger vers le secteur de la communication sur Paris. Enfin, il a l’opportunité de reprendre une première imprimerie, puis une seconde et, enfin une société spécialisée dans le plastique. Guy Debeaupuis connait toutefois très bien la région, car il passait souvent les vacances chez son grand père. Or, celui-ci a longtemps été instituteur et maire de Janville ! Quand en 2010, il décide d’investir dans la société EPS, son arrivée à Longueil-Annel est une sorte de retour aux sources.

La société EPS créée en 1957 et implantée à Longueil-Annel avait malheureusement pâtit les dernières années d’une mauvaise gestion. Ancien client d’EPS et ami de la famille créatrice de la société, Guy Debeaupuis regrettait que l’entreprise connaisse des difficultés et puisse fermer. Il décide dans un premier temps d’injecter des fonds avant finalement de la racheter complètement en 2014. Entre temps, c’est plus d’un million d’euros qui est investi dans le matériel et le réaménagement des lieux. Récemment, Guy Debeaupuis a changé le nom de l’entreprise : EDI COM LABEL.  La société fournit tout type d’étiquettes dont trois grands secteurs d’activités ont besoin: l’industrie du CD/DVD, l’agroalimentaire et la chimie. 90% du chiffre d’affaire se fait dans ces trois secteurs. Les 10% restants sont des clients dans des secteurs d’activités variés et dont les besoins en étiquettes sont moindres. Sur les 350 clients que compte la société, environ 40 commandent des étiquettes chaque semaine. Lors de notre passage, plus d’un demi-million de stickers de réductions étaient en fabrication !

Pour en arriver là, Guy Debeaupuis applique la méthode qui lui a réussi dans ses différentes entreprises : il investit. Dans le cas d’EPS, il y avait un premier gros travail sur le bâtiment et ses infrastructures (remise aux normes de l’électricité, la circulation et le stockage…). Ce chantier se poursuit encore aujourd’hui avec l’agrandissement du site. Parallèlement, il a fallu moderniser l’appareil productif en renouvelant le parc de machines. Le choix s’est porté sur l’impression numérique qui donne plus de souplesse. Cela a permis de supprimer certaines étapes et d’assurer l’impression de petites et de grandes quantités dans des délais extrêmement courts. Le personnel a été formé sur le nouveau matériel, tant à son utilisation qu’à sa maintenance. Les opérateurs ont donc suivi des formations Hewlett-Packard (HP) à Barcelone. L’enjeu est d’éviter autant que possible les pannes du matériel et donc de baisser le coût du contrat de maintenance du fabricant. Il faut dire qu’une machine HP coûte près d’un million d’euros. Les immobilisations sont donc coûteuses et surtout gênantes pour la livraison des clients. Enfin, l’ensemble du processus a été revu pour améliorer les conditions de travail des salariés. Aujourd’hui, Guy Debeaupuis peut envisager sereinement la certification ISO 9001 qui est l’un de ses prochains objectifs. Le second sera d’atteindre une production de 250 millions d’étiquettes en 2017 !
tél. : 03 44 96 31 31
www.edicomlabel.com